Dédicace de la basilique
Sainte-Marie Majeure
VERT
Au lendemain de la définition par le concile d’Ephèse (431) de la maternité divine de Marie, le pape Sixte III érigea à Rome la basilique Sainte-Marie Majeure. C’est la plus ancienne des églises d’Occident dédiées à la Mère de Dieu.
Antienne d’ouverture : Ps 69, 2. 6
Viens me délivrer, Seigneur, Dieu, viens vite à mon secours. Tu es mon aide et mon libérateur, Seigneur, ne tarde pas.
Prière d’ouverture
Assiste tes enfants, Seigneur, et montre à ceux qui t’implorent ton inépuisable bonté. C’est leur fierté de t’avoir pour Créateur et Providence, restaure pour eux ta création, et l’ayant renouvelée, protège-la. Par Jésus Christ.
1ère lecture : Jr 28, 1-17
Cette année-là, au début du règne de Sédécias, roi de Juda, la quatrième année, au cinquième mois, le prophète Ananie, fils d’Azzour, originaire de Gabaon, me dit dans la maison du Seigneur, en présence des prêtres et de tout le peuple : « Ainsi parle le Seigneur de l’univers, le Dieu d’Israël : J’ai brisé le joug du roi de Babylone ! Dans deux ans, jour pour jour, je ferai revenir en ce lieu tous les objets de la maison du Seigneur que Nabucodonosor, roi de Babylone, a enlevés pour les emporter à Babylone. Je ramènerai ici Jékonias, fils de Joakim, roi de Juda, avec tous les déportés de Juda qui sont partis à Babylone – oracle du Seigneur –, car je vais briser le joug du roi de Babylone ! » Le prophète Jérémie répondit au prophète Ananie en présence des prêtres et de tout le peuple, qui se tenaient dans la maison du Seigneur. Il lui dit : « Amen ! Que le Seigneur agisse ainsi, que le Seigneur accomplisse ta prophétie : qu’il fasse revenir de Babylone les objets de la maison du Seigneur et tous les déportés. Cependant, écoute bien cette parole que je vais te faire entendre, à toi et à tout le peuple : Les prophètes qui nous ont précédés, toi et moi, depuis bien longtemps, ont prophétisé contre de nombreux pays et de grands royaumes la guerre, le malheur et la peste. Le prophète qui annonce la paix n’est reconnu comme prophète vraiment envoyé par le Seigneur, que si sa parole s’accomplit. » Alors le prophète Ananie enleva le joug que le prophète Jérémie s’était mis sur la nuque, et il le brisa. Et Ananie déclara en présence de tout le peuple : « Ainsi parle le Seigneur: De la même manière, dans deux ans, jour pour jour, je briserai le joug de Nabucodonosor, roi de Babylone, pour en délivrer toutes les nations. » Alors le prophète Jérémie alla son chemin. La parole du Seigneur fut adressée à Jérémie après que le prophète Ananie eut brisé le joug qui était sur sa nuque. « Va dire à Ananie : Ainsi parle le Seigneur : Tu as brisé un joug de bois, mais à sa place tu feras un joug de fer. Car ainsi parle le Seigneur de l’univers, le Dieu d’Israël : C’est un joug de fer que je mets sur la nuque de toutes ces nations, pour qu’elles servent Nabucodonosor, roi de Babylone. Et elles le serviront. Je lui ai donné même les bêtes sauvages. » Le prophète Jérémie dit alors au prophète Ananie : « Écoute bien, Ananie : le Seigneur ne t’a pas envoyé, et toi, tu rassures ce peuple par un mensonge. C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur : Je te renvoie de la surface de la terre ; tu mourras cette année, car c’est la révolte que tu as prêchée contre le Seigneur. » Le prophète Ananie mourut cette même année, au septième mois.
Psaume : 118 (199), 29.43, 79-80, 95.102
R/ Seigneur, apprends-moi tes commandements.
Détourne-moi de la voie du mensonge, fais-moi la grâce de ta loi. N’ôte pas de ma bouche la parole de vérité, car j’espère tes décisions.
Qu’ils se tournent vers moi, ceux qui te craignent, ceux qui connaissent tes exigences. Que j’aie par tes commandements le cœur intègre : alors je ne serai pas humilié.
Des impies escomptent ma perte : moi, je réfléchis à tes exigences. De tes décisions, je ne veux pas m’écarter, car c’est toi qui m’enseignes.
Acclamation
Alléluia. Alléluia. L’homme ne vit pas seulement de pain, mais aussi de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Alléluia. (cf. Jn8, 12)
Évangile : Mt 14,13-21
En ce temps-là, quand Jésus apprit la mort de Jean le Baptiste, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades. Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! » Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Alors ils lui disent: « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. » Jésus dit : « Apportez-les moi. »
Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains,
il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.
Prière sur les offrandes
Dans ta bonté, Seigneur, sanctifie ces dons. Accepte le sacrifice spirituel de cette eucharistie, et fais de nous-mêmes une éternelle offrande à ta gloire. Par Jésus.
Antienne de communion : Sg 16, 20
Tu nous donnes, Seigneur, la vraie manne, ce pain venu du ciel qui comble tous les désirs.
Prière après la communion
Seigneur, entoure d’une constante protection ceux que tu as renouvelés par le pain du ciel. Puisque tu ne cesses de les réconforter, rends-les dignes de l’éternel salut. Par Jésus.
Méditation
La multiplication des pains dont il est fait mention dans l’évangile, au cœur même du désert, là où il n’y a rien à espérer est le geste prophétique par excellence : le Christ donne à profusion, sans rien retenir pour lui, y compris lorsque la situation semble perdue. La grande multiplication des pains de ce déjeuner sur l’herbe est l’un des signes laissés par Jésus pour livrer le mystère eucharistique au monde. C’est une nourriture divine et éternelle, sans cesse donnée comme nourriture de vérité et de bonheur. De cette nourriture-là, il en reste constamment à partager au-delà de toutes les espérances du peuple choisi pour en être le premier témoin. Prenons le temps pour laisser le seigneur venir à notre rencontre, il veut nous combler de ses biens !