O Radix Iesse !
D’abord moine bénédictin, il fut élu pape en 1362 et résida à Avignon. Il voulut rétablir à Rome le Siège Apostolique sans y parvenir véritablement. Il mourut en 1370 dans la plus grande modestie.
Antienne d’ouverture : cf. He 10
Celui qui doit venir viendra sans tarder : alors, plus de crainte pour nous, car il est notre Sauveur.
Prière d’ouverture
Par le signe merveilleux de la vierge qui enfante, tu fais connaître au monde, Seigneur, la splendeur de ta gloire ; aide-nous à célébrer le mystère de l’Incarnation avec une foi sans défaut et dans l’obéissance du cœur. Par Jésus Christ.
1ère lecture : Jg 13, 2-7.24-25a
Il y avait un homme de Soréa, du clan de Dane, nommé Manoa. Sa femme était stérile et n’avait pas eu d’enfant. L’ange du Seigneur apparut à cette femme et lui dit : «Tu es stérile et tu n’as pas eu d’enfant. Mais tu vas concevoir et enfanter un fils. Désormais, fais bien attention : ne bois ni vin ni boisson fermentée, et ne mange aucun aliment impur, car tu vas concevoir et enfanter un fils. On ne lui coupera pas les cheveux, car il sera voué à Dieu dès sa conception. C’est lui qui entreprendra de sauver Israël de la main des Philistins. » La femme s’en alla dire à son mari : «Un homme de Dieu est venu me trouver ; il avait l’apparence d’un ange de Dieu tant il était imposant. Je ne lui ai pas demandé d’où il venait, et il ne m’a pas fait connaître son nom. Mais il m’a dit : ‘Tu vas concevoir et enfanter un fils. Désormais ne bois ni vin ni boisson fermentée, et ne mange aucun aliment impur, car l’enfant sera voué à Dieu dès sa conception et jusqu’au jour de sa mort!’ » La femme mit au monde un fils, et elle le nomma Samson. L’enfant grandit, le Seigneur le bénit, et l’esprit du Seigneur commença à le conduire.
Psaume : 70, 1-2, 3, 5a.6, 16-17
R/ Je n’ai que ta louange à ma bouche tout le jour, ta splendeur.
En toi, Seigneur, j’ai mon refuge: garde-moi d’être humilié pour toujours. Dans ta justice, défends-moi, libère-moi, tends l’oreille vers moi, et sauve-moi.
Sois le rocher qui m’accueille, toujours accessible ; tu as résolu de me sauver: ma forteresse et mon roc, c’est toi !
Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance, toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m’as choisi dès le ventre de ma mère ; tu seras ma louange toujours !
Je revivrai les exploits du Seigneur en rappelant que ta justice est la seule. Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse, jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles.
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Viens, Rameau de Jessé, étendard dressé à la face des nations ! Délivre-nous, ne tarde pas. Alléluia.
Évangile : Lc 1, 5-25
Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie, du groupe d’Abia. Sa femme aussi était descendante d’Aaron ; elle s’appelait Élisabeth. Tous les deux vivaient comme des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur d’une manière irréprochable. Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile, et tous deux étaient âgés. Or, tandis que Zacharie, au jour fixé pour les prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu, il fut désigné par le sort, suivant l’usage liturgique, pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur. Toute l’assemblée du peuple se tenait dehors en prière à l’heure de l’offrande de l’encens. L’ange du Seigneur lui apparut debout à droite de l’autel de l’encens. En le voyant, Zacharie fut bouleversé et saisi de crainte. L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été entendue : ta femme Élisabeth te donnera un fils, et tu le nommeras Jean. Tu seras dans la joie et l’allégresse, beaucoup d’hommes se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boissons fermentées, et il sera rempli de l’Esprit Saint dès avant sa naissance ; il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu, il marchera devant le Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, convertir les rebelles à la sagesse des hommes droits, et préparer au Seigneur un peuple capable de l’accueillir.» Mais Zacharie dit à l’ange : «Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, je suis un vieil homme, et ma femme aussi est âgée.» L’ange lui répondit : «Je suis Gabriel ; je me tiens en présence de Dieu, et j’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle. Mais voici que tu devras garder le silence, et tu ne pourras plus parler jusqu’au jour où cela se réalisera, parce que tu n’as pas cru à mes paroles : elles s’accompliront lorsque leur temps viendra.» Le peuple attendait Zacharie et s’étonnait de voir qu’il restait si longtemps dans le sanctuaire. Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent qu’il avait eu une vision dans le sanctuaire. Il leur faisait des signes, car il demeurait muet. Lorsqu’il eut achevé son temps de service au Temple, il repartit chez lui. Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth devint enceinte. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait: «Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, lorsqu’il a daigné mettre fin à ce qui faisait ma honte aux yeux des hommes. »
Prière sur les offrandes
Regarde avec bonté, Seigneur, l’offrande que nous apportons à cet autel : Que ta puissance vienne consacrer les dons de notre indigence. Par Jésus.
Antienne de la Communion : Lc 1, 78-79
Soleil levant, lumière d’en haut, le Seigneur vient nous visiter, pour diriger nos pas au chemin de la paix.
Prière après la communion
Nous te remercions, Dieu tout puissant, pour les bienfaits déjà reçus de toi ; éveille en nous le désir de ceux que tu vas bientôt nous donner ; nous accueillerons alors d’un cœur libéré la naissance de notre Sauveur. Lui qui.
Méditation
La vocation de Jean-Baptiste qui « marchera devant Dieu », faut-il le préciser, est préparée dans le cœur et la vie même de ses parents, qui « vivent devant Dieu ». Peut-être que la question qu’il convient de se poser en tant que parents ou en tant qu’enfants est : Est-ce que je marche/est-ce que je vis devant ou en présence de Dieu ? Comme parents surtout, il convient de revoir ou de questionner notre responsabilité de père et de mère. Cette grande responsabilité nous engage dans le travail de Dieu. Dès lors, l’éducation des enfants prépare des hommes capables à leur tour d’accueillir Dieu. Le prophète Malachie dira : « Pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, convertir les rebelles à la sagesse des hommes droits, et préparer au Seigneur un peuple capable de l’accueillir » (Ml 2, 6). Est-ce que nous travaillons vraiment pour Dieu dans ce sens ? Aujourd’hui encore, l’urgence pour nous serait de porter un regard lucide sur les « préparations » que nous faisons avec cette multiplicité des courants de pensées que véhicule le monde.