SAINT Benoît, Abbé,
Patron De l’Europe
Etudiant à Rome, Benoît de Nursie (vers 480-547) conteste, à sa manière, la société corrompue de son temps : il se retire dans la solitude à Subiaco pour chercher Dieu et vivre sous son regard. Mais sa sainteté attire des disciples, et une communauté se forme autour de lui. Obligé de quitter Subiaco, il transplante sa communauté au Mont-Cassin. Il y écrit une règle où il réalise la synthèse des traditions monastiques antérieures. Le Bienheureux Paul VI donna Benoît pour patron à l’Europe en 1964.
Antienne d’ouverture : Jr 17, 7
Il est béni, celui qui met sa confiance dans le Seigneur, celui dont le Seigneur est l’espérance.
Prière d’ouverture
Dieu qui as fait de saint Benoît un maître spirituel pour ceux qui apprennent à te servir, permets, nous t’en prions, que sans rien préférer à ton amour, nous avancions d’un cœur libre sur les chemins de tes commandements. Par Jésus Christ.
1ère lecture : Genèse 32, 23-32
Cette nuit-là, Jacob se leva, il prit ses deux femmes, ses deux servantes, ses onze enfants, et passa le gué du Yabboq. Il leur fit passer le torrent et fit aussi passer ce qui lui appartenait. Jacob resta seul. Or, quelqu’un lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore. L’homme, voyant qu’il ne pouvait rien contre lui, le frappa au creux de la hanche et la hanche de Jacob se démit pendant ce combat. L’homme dit : « Lâche-moi, car l’aurore s’est levée. » Jacob répondit : « Je ne te lâcherai que si tu me bénis.» L’homme demanda : « Quel est ton nom ? » Il répondit : « Jacob. » Il reprit : « Ton nom ne sera plus Jacob, mais Israël (c’est-à-dire: Dieu lutte), parce que tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu l’as emporté. » Jacob demanda: «Fais-moi connaître ton nom, je t’en prie.» Mais il répondit : « Pourquoi me demandes-tu mon nom ? » Et là il le bénit. Jacob appela ce lieu Penouël (c’est-à-dire: Face de Dieu), car, disait-il, « j’ai vu Dieu face à face, et j’ai eu la vie sauve. » Au lever du soleil, il passa le torrent à Penouël. Il resta boiteux de la hanche.
Psaume : 16 (17), 1, 2-3ab, 6-7, 8.15
R/ Seigneur, par ta justice, je verrai ta face.
Seigneur, écoute la justice ! Entends ma plainte, accueille ma prière, mes lèvres ne mentent pas.
De ta face, me viendra la sentence: tes yeux verront où est le droit. Tu sondes mon cœur, tu me visites la nuit, tu m’éprouves, sans rien trouver.
Je t’appelle, toi, le Dieu qui répond: écoute-moi, entends ce que je dis. Montre les merveilles de ta grâce, toi qui libères de l’agresseur ceux qui se réfugient sous ta droite.
Garde-moi comme la prunelle de l’œil ; à l’ombre de tes ailes, cache-moi. Et moi, par ta justice, je verrai ta face : au réveil, je me rassasierai de ton visage.
Acclamation
Alléluia. Alléluia. Moi, je suis le bon Pasteur, dit le Seigneur ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent. Alléluia. (Jn 10, 14)
Évangile : Mt 9, 32-38
En ce temps-là, voici qu’on présenta à Jésus un possédé qui était sourd-muet. Lorsque le démon eut été expulsé, le sourd-muet se mit à parler. Les foules furent dans l’admiration, et elles disaient : «Jamais rien de pareil ne s’est vu en Israël ! » Mais les pharisiens disaient : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile : du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. Il dit alors à ses disciples: « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.».
Prière sur les offrandes
Seigneur, regarde avec bienveillance les offrandes que nous te présentons en la fête de saint Benoît: fais qu’à son exemple, en ne cherchant que toi, nous trouvions à ton service les dons de l’unité et de la paix. Par Jésus.
Antienne de la communion : Mt 5, 3.9
Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux ! Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !
Prière après la communion
Maintenant que nous avons reçu le gage de la vie éternelle, nous te prions humblement, Seigneur; puissions-nous suivre les enseignements de saint Benoît être fidèles à te servir dans la prière, et avoir pour nos frères une grande charité. Par Jésus.
Méditation
Jésus expulse les démons d’un possédé sourd-muet. Comme souvent, les foules sont dans l’admiration pendant que les pharisiens voient en Jésus un serviteur de Belzébul. Le chapitre 9 prend fin avec l’exhortation de prier le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson, car parcourant villes et villages, proclamant l’Evangile et guérissant les malades, Jésus laissait des foules orphelines et désemparées comme des brebis sans bergers. Voilà pourquoi le chapitre 10 s’ouvre avec l’appel des douze. La moisson est abondante mais les ouvriers peu nombreux. Prions donc pour plus de vocations religieuses. Prions aussi pour nos prêtres, diacres, religieux, religieuses et laïcs qui s’adonnent déjà corps et âme au service de l’Évangile.