24 JUIN
NATIVITE DE SAINT JEAN
Solennité
L’Église ne célèbre pas seulement le martyre de Jean Baptiste, mais aussi sa naissance terrestre. C’est que cet enfant est rempli de l’Esprit de Dieu dès le sein de sa mère et est ainsi rendu capable d’accomplir sa mission sans égale. Sa naissance est donc un jour de joie ; elle est l’aube qui annonce la lumière de Noël, cette Lumière éternelle à laquelle Jean rendra témoignage.
Antienne d’ouverture : Jn 1, 6-7
Il y eut un homme, envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière, et préparer au Seigneur un peuple capable de l’accueillir.
Prière d’ouverture
Tu as voulu, Seigneur, que saint Jean Baptiste prépare ton peuple a la venue du Messie ; accorde a ton Eglise le don de la joie spirituelle, et guide l’esprit de tous les croyants dans la voie du salut et de la paix. Par Jésus.
1ère lecture : Is 49, 1-6
Ecoutez-moi, îles lointaines! Peuples éloignés, soyez attentifs! J’étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m’a appelé ; j’étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a prononcé mon nom. Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m’a protégé par l’ombre de sa main; il a fait de moi une flèche acérée, il m’a caché dans son carquois. Il m’a dit : « Tu es mon serviteur, Israël, en toi je manifesterai ma splendeur. » Et moi, je disais : « Je me suis fatigué pour rien, c’est pour le néant, c’est en pure perte que j’ai usé mes forces. » Et pourtant, mon droit subsistait auprès du Seigneur, ma récompense, auprès de mon Dieu. Maintenant le Seigneur parle, lui qui m’a façonné dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur, que je lui ramène Jacob, que je lui rassemble Israël. Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force. Et il dit :« C’est trop peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob, ramener les rescapés d’Israël :je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »
Psaume 138 (139), 1-2.3b, 14c-15ab
R/ Seigneur mon Dieu, toi, mon soutien dès avant ma naissance.
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres mes pensées, tous mes chemins te sont familiers.
C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis.
Étonnantes sont tes œuvres, toute mon âme le sait. Mes os n’étaient pas cachés pour toi quand j’étais façonné dans le secret.
2ème lecture : Act 13, 22-26
En ces jours-là, dans la synagogue d’Antioche de Pisidie, Paul disait aux Juifs : « Dieu a, pour nos pères, suscité David comme roi, et il lui a rendu ce témoignage : J’ai trouvé David, fils de Jessé; c’est un homme selon mon cœur qui réalisera toutes mes volontés. De la descendance de David, Dieu, selon la promesse, a fait sortir un sauveur pour Israël: c’est Jésus, dont Jean le Baptiste a préparé l’avènement en proclamant avant lui un baptême de conversion pour tout le peuple d’Israël. Au moment d’achever sa course, Jean disait : “Ce que vous pensez que je suis, je ne le suis pas. Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds. Vous, frères, les fils de la lignée d’Abraham et ceux parmi vous qui craignent Dieu, c’est à nous que la parole du salut a été envoyée. »
Acclamation
Alléluia. Alléluia. Toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut: tu marcheras devant, en présence du Seigneur, et tu prépareras ses chemins. Alléluia. (Lc 1, 76)
Évangile : Luc 1, 57-66.80
Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » On lui dit: « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. A l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia: il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël.
Prière sur les offrandes
Nous déposons ces offrandes sur ton autel, Seigneur, pour célébrer comme il convient la nativité de Saint Jan, car il prophétisa que le sauveur du monde viendrait et montra qu’il était déjà parmi nous, Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur. Lui qui.
Antienne De communion : Lc 1, 78
Par l’amour du cœur de notre Dieu, le Christ, Soleil levant, est venu nous visiter.
Prière après la communion
Seigneur, tu as refait nos forces à la table ou l’Agneau se donne en nourriture, et nous te prions pour ton Eglise : elle célèbre dans la joie la naissance de Jean Baptiste ; qu’elle sache reconnaitre en Jésus l’auteur de sa propre naissance. Lui qui.
Méditation
Nous fêtons la naissance de saint Jean-Baptiste. Avec cette fête, l’Église invite ses enfants à se mettre à l’école de celui qui a tressailli d’allégresse dans le sein de sa mère, à reconnaître le Seigneur, à témoigner de lui et à s›effacer humblement. Le nom de Jean signifie « Dieu fait grâce ». Dieu fait grâce à son peuple et à toute l’humanité. « Prophète, apôtre, docteur, solitaire, vierge, martyr, il est plus que tout cela, parce qu’il est tout cela en même temps. Il réunit tous les titres à la sainteté, et, rassemblant en lui seul tout ce qui constitue les différentes classes des saints, il forme au milieu d’eux une classe particulière » (La Luzerne). Il voit les souffrances de son peuple. Beaucoup sont enfermés dans la violence, la haine, l’égoïsme, la rancune. Dieu fait grâce, oui, mais sa grâce invite à la conversion, au retournement. Le message de Jean le Baptiste porte le Christ Sauveur au cœur des hommes : « convertissez-vous », disait-il. Nous sommes donc tous à la suite de Jean Baptiste appelés à préparer la venue du Sauveur dans nos vies, dans nos familles, associations et autres.