02
Novembre
Commémoration de tous les fidèles défunts
Violet / Noir
Pour entrer dans la vraie vie, celle que Jésus est venu nous communiquer, il faut traverser la mort avec lui et comme lui. Voilà pourquoi l’Eglise prie pour les défunts ; elle demande que le moment imprévisible et inévitable de leur passage vers le Père les trouve ouverts au pardon et au don de Dieu ; elle le demande à chaque messe. Depuis le 11e siècle, cette prière s’intensifie au lendemain de la fête des saints. Comment nous unir à la supplication de l’Eglise pour nos frères défunts sans nous interroger nous-mêmes ? Sommes-nous maintenant ouverts à la grâce du Seigneur comme nous souhaiterions l’être à l’heure de notre mort ?
Antienne d’ouverture
Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, ceux qui se sont endormis en Jésus, Dieu les prendra avec lui. C’est en Adam que meurent tous les hommes, c’est dans le Christ que tous revivront.
Prière d’ouverture
Écoute nos prières avec bonté, Seigneur, fais grandir notre foi en ton Fils qui est ressuscité des morts pour que soit plus vive aussi notre espérance en la résurrection de tous nos frères défunts. Par Jésus Christ.
1ère lecture : Sg 2,23; 3,1-6.9
Dieu a créé l’homme pour une existence impérissable, il a fait de lui une image de ce qu’il est en lui-même. La vie des justes est dans la main de Dieu, aucun tourment n’a de prise sur eux. Celui qui ne réfléchit pas s’est imaginé qu’ils étaient morts ; leur départ de ce monde a passé pour un malheur ; quand ils nous ont quittés, on les croyait anéantis, alors qu’ils sont dans la paix. Aux yeux des hommes, ils subissaient un châtiment, mais par leur espérance ils avaient déjà l’immortalité. Ce qu’ils ont eu à souffrir était peu de chose auprès du bonheur dont ils seront comblés, car Dieu les a mis à l’épreuve et les a reconnus dignes de lui. Comme on passe l’or au feu du creuset, il a éprouvé leur valeur ; comme un sacrifice offert sans réserve, il les a accueillis. Ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur comprendront la vérité ; ceux qui sont fidèles resteront avec lui dans son amour, car il accorde à ses élus grâce et miséricorde.
Psaume : Ps 26 (27), 1, 4, 7-9a, 13-14
R/ J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. (26, 13)
1. Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ?
2. J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m’attacher à son temple.
3. Écoute, Seigneur, je t’appelle ! Pitié ! Réponds-moi ! Mon cœur m’a redit ta parole : « Cherchez ma face. » C’est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face.
4. Mais j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. »
2ème Lecture : 1 Co 15, 51-57
Frères, c’est un mystère que je vous annonce : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés, et cela en un instant, en un clin d’œil, quand, à la fin, la trompette retentira. Car elle retentira, et les morts ressusciteront, impérissables, et nous, nous serons transformés. Il faut en effet que cet être périssable que nous sommes revête ce qui est impérissable; il faut que cet être mortel revête l’immortalité. Et quand cet être périssable aura revêtu ce qui est impérissable, quand cet être mortel aura revêtu l’immortalité, alors se réalisera la parole de l’Écriture : La mort a été engloutie dans la victoire. Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; ce qui donne force au péché, c’est la Loi. Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ.
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Moi, je suis la résurrection et la vie, dit le Seigneur. Celui qui croit en moi ne mourra jamais. Alléluia. (Jn 11, 25a.26)
Évangile : Mt 25, 31-46
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples: « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : ‘Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’ Alors les justes lui répondront : ‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu…? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’ Et le Roi leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’ Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : ‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’ Alors ils répondront, eux aussi : ‘Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?’ Il leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’ Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »
Prière sur les offrandes
Sois favorable à nos offrandes, Seigneur: que tous les fidèles défunts soient admis dans le Royaume avec ton Fils qui nous unit les uns aux autres par le mystère de son amour. Lui qui.
Antienne de communion
« Je suis la résurrection et la vie, dit le Seigneur. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. »
Prière après la communion
Ouvre, Seigneur, à nos frères défunts ta maison de lumière et de paix, car c’est pour eux que nous avons célébré le sacrement de la Pâque. Par Jésus.
Méditation
Aujourd’hui nous faisons mémoire de tous nos frères et sœurs qui nous ont quittés. Notre célébration de ce jour n’est pas celle de la tristesse, mais plutôt celle de la joie, car nous le faisons dans la foi et l’espérance que les fidèles défunts participent à la résurrection du Christ et vivent en communion avec nous. Les âmes du purgatoire ne sont pas perdues, elles sont dans l’attende de la réalisation de la promesse de Dieu (2 Maccabées 12, 38-46). Nos prières envers eux nous gardent en contact avec eux et sont importantes pour qu’ils reçoivent ce qu’ils attendent impatiemment: la vie éternel. Les âmes de nos bien-aimés qui nous ont précédés sont dans les mains de Dieu et rien de mal ne peut les atteindre. En continuant à prier et à faire pénitence pour eux, efforçons nous de vivre dans la foi, l’Esperance et la charité afin qu’à la fin de notre pèlerinage ici sur terre nous puissions jouir de la vision béatifique que Dieu nous a promis.