15
septembre
Notre-Dame des Douleurs
Blanc
La fête, qui est récente (1814), n’exprime pas seulement une piété mariale qui, au Moyen Age, aimait à énumérer les sept douleurs de la Vierge. Elle répond à la place que l’Evangile donne à Marie dans le mystère du salut accompli par son Fils. Jésus oblige à un choix : face à la révélation qu’il leur fait de l’amour du Père et de ses exigences, les hommes se divisent. Crucifié par ceux qui le contredisent, le Christ sauve ainsi ceux qui croient en lui. Marie a le cœur déchiré par cette division des hommes. Elle communie à la passion de son Fils, et c’est ainsi qu’elle enfante dans la douleur les élus que Jésus sauve et auxquels il l’a donnée pour mère.
Antienne d’ouverture : Lc 2, 34-35
Le vieillard Syméon dit à la Vierge Marie : « Vois : ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division, et toi-même, ton cœur sera transpercé comme par une épée ».
Prière d’ouverture
Tu as voulu, Seigneur, que la Mère de ton Fils, debout près de la croix, fût associée à ses souffrances ; accorde à ton Église de s’unir, elle aussi, à la passion du Christ, afin d’avoir part à sa résurrection. . Par Jésus Christ.
Première lecture : 1 Timothée 3, 14-16
Bien-aimé, je t’écris avec l’espoir d’aller te voir bientôt. Mais au cas où je tarderais, je veux que tu saches comment il faut se comporter dans la maison de Dieu, c’est-à-dire la communauté, l’Église du Dieu vivant, elle qui est le pilier et le soutien de la vérité. Assurément, il est grand, le mystère de notre religion :c’est le Christ, manifesté dans la chair, justifié dans l’Esprit, apparu aux anges, proclamé dans les nations, cru dans le monde, enlevé dans la gloire !
Psaume : 110 (111), 1-2, 3-4, 5-6
R/ Grandes sont les oeuvres du Seigneur ! 110, 2a ou : Alléluia !
1. De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur dans l’assemblée, parmi les justes. Grandes sont les œuvres du Seigneur; tous ceux qui les aiment s’en instruisent.
2. Noblesse et beauté dans ses actions : à jamais se maintiendra sa justice. De ses merveilles il a laissé un mémorial ; le Seigneur est tendresse et pitié.
3. Il a donné des vivres à ses fidèles, gardant toujours mémoire de son alliance. Il a montré sa force à son peuple, lui donnant le domaine des nations.
Acclamation
Alléluia. Alléluia. Bienheureuse Vierge Marie ! Près de la croix du Seigneur, sans connaître la mort elle a mérité la gloire du martyre. Alléluia.
Évangile: Jn 19, 25-27
Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Prière sur les offrandes
Pour la gloire de ton nom, Dieu de miséricorde, accepte les prières et les offrandes que nous te présentons en l’honneur de la sainte Vierge Marie, puisque tu as voulu qu’elle devienne notre mère quand elle se tenait près de la croix de Jésus. Lui qui.
Antienne de communion : 1 P4, 13
Si vous avez part aux souffrances du Christ, réjouissez-vous : lorsque se manifestera sa gloire, cette joie ne connaîtra plus de limites.
Prière après la communion
Après avoir reçu le sacrement de l’éternelle rédemption, nous te supplions humblement, Seigneur : en nous rappelant la compassion de la Vierge Marie, puissions-nous accomplir en nous pour l’Église ce qu’il reste encore à souffrir des épreuves du Christ. Lui qui.
Méditation
Après avoir célébré la Croix Glorieuse, nous honorons la Vierge comme Notre Dame des Douleurs. Les douleurs de Marie commencent avec l’Annonciation. Elle qui était déjà fiancée reçoit la nouvelle qu’elle sera enceinte, non pas d’un homme, mais sous la force de l’Esprit-saint. Comment le dire à son fiancé, à sa famille et à son entourage ? Ensuite suivent les malaises de la grossesse, les douleurs de l’enfantement, les messages bouleversants tel « l’épée transpercera ton cœur », les menaces proférées à l’encontre de son fils, toute la passion de son fils, sa mort sur sa croix et son ensevelissement. Mais elle ne s’est jamais dérobée, portant la douleur dans son esprit, son cœur et son corps, elle sera avec son fils jusqu’à l’entrée de la tombe. Elle sait que les douleurs de son fils sont liées à celles de l’humanité. C’est pourquoi, elle reste aujourd’hui encore, sensible et attentive à nos cris et supplications qu’elle transmet à son saint et cher fils.