Lundi 7 Avril

by | Apr 6, 2025 | Agenda Biblique

Saint jean-baptiste de la salle, Pretre

Psautier: I

violet

Ordonné prêtre à Reims en 1678, Jean-Baptiste de la Salle (1651-1719) fonde les Frères des Ecoles chrétiennes pour répondre à un besoin urgent de son temps : l’éducation des enfants, spécialement des plus pauvres. Il dote ses Frères de méthodes pédagogiques adaptées aux milieux populaires, en même temps qu’il leur communique son zèle apostolique.

Antienne de la communion : Jn 8, 10-11

« Femme, dit Jésus, personne ne t’a condamnée ? – Personne, Seigneur. – Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

Prière après la communion

Accorde-nous, Dieu tout-puissant, d’être toujours comptés parmi les membres du Christ, nous qui communions à son corps et à son sang. Lui qui.

Méditation

“Va, et désormais ne pèche plus.” Cette femme, dit-on, a été surprise en flatrant délit d’adultère. La loi pour être appliquée doit être juste et elle ne doit pas admettre d’exception. Avec qui a-t-elle commis l’adultère? La loi doit promouvoir la vie et non la détruire. Et quand l’homme est retourné à sa proper conscience, il abandonne le lieu de l’accusation et retourne au lieu de son erreur. En fait, ce n’est pas la femme qui était directement visée, mais le Christ. Les scribes et les pharisiens sont allés metre Jésus-Christ à l’épreuve. Cet argument n’a pas fonctionné, il faudra en chercher un autre. C’est la théorie du diable et du mal. Il va toujours croissant dans l’affrontement. Il veut que nous abandonnions les lieux des vrais combats, ceux pour la défense de la vie, et, se faire ainsi complice du mal. Il faut dire non à la mort de l’homme quel que soit la gravité de sa faute.

Antienne d’ouverture : Ps 55, 2.5

Pitié, mon Dieu : tout le jour on m’attaque, on me harcèle ; mais je compte sur toi.

Prière d’ouverture

Dieu qui nous combles de bénédiction par la richesse infinie de ta grâce, fais-nous quitter ce qui ne peut que vieillir, fais-nous entrer dans ce qui est nouveau, et nous serons préparés à la gloire du Royaume. Par Jésus.

1ère lecture : Daniel 13, 41c-62

En ces jours-là, le peuple venait de condamner à mort Suzanne. Alors elle cria d’une voix forte : « Dieu éternel, toi qui pénètres les secrets, toi qui connais toutes choses avant qu’elles n’arrivent, tu sais qu’ils ont porté contre moi un faux témoignage. Voici que je vais mourir, sans avoir rien fait de tout ce que leur méchanceté a imaginé contre moi. » Le Seigneur entendit sa voix. Comme on la conduisait à la mort, Dieu éveilla l’esprit de sainteté chez un tout jeune garçon nommé Daniel, qui se mit à crier d’une voix forte : « Je suis innocent de la mort de cette femme!» Tout le peuple se tourna vers lui et on lui demanda: « Que signifie cette parole que tu as prononcée?» Alors, debout au milieu du peuple, il leur dit: « Fils d’Israël, vous êtes donc fous? Sans interrogatoire, sans recherche de la vérité, vous avez condamné une fille d’Israël. Revenez au tribunal, car ces gens-là ont porté contre elle un faux témoignage.» Tout le peuple revint donc en hâte, et le collège des anciens dit à Daniel : « Viens siéger au milieu de nous et donne-nous des explications, car Dieu a déjà fait de toi un ancien.» Et Daniel leur dit : « Séparez-les bien l’un de l’autre, je vais les interroger.» Quand on les eut séparés, Daniel appela le premier et lui dit : « Toi qui as vieilli dans le mal, tu portes maintenant le poids des péchés que tu as commis autrefois en jugeant injustement tu condamnais les innocentes tu acquittais les coupables, alors que le Seigneur a dit : “Tu ne feras pas mourir l’innocent et le juste. Eh bien ! si réellement tu as vu cette femme, dis-nous sous quel arbre tu les as vus se donner l’un à l’autre?» Il répondit: « Sous un sycomore.» Daniel dit : « Voilà justement un mensonge qui te condamne: l’ange de Dieu a reçu un ordre de Dieu, et il va te mettre à mort.» Daniel le renvoya, fit amener l’autre et lui dit : «Tu es de la race de Canaan et non de Juda ! La beauté t’a dévoyé et le désir a perverti ton cœur. C’est ainsi que vous traitiez les filles d’Israël, et, par crainte, elles se donnaient à vous. Mais une fille de Juda n’a pu consentir à votre crime. Dis-moi donc sous quel arbre tu les as vus se donner l’un à l’autre? » Il répondit: « Sous un châtaignier. » Daniel lui dit : «Toi aussi, voilà justement un mensonge qui te condamne: l’ange de Dieu attend, l’épée à la main, pour te châtier, et vous faire exterminer. » Alors toute l’assemblée poussa une grande clameur et bénit Dieu qui sauve ceux qui espèrent en lui. Puis elle se retourna contre les deux anciens que Daniel avait convaincus de faux témoignage par leur propre bouche. Conformément à la loi de Moïse, on leur fit subir la peine que leur méchanceté avait imaginée contre leur prochain : on les mit à mort. Et ce jour-là, une vie innocente fut épargnée.

Psaume : 22, 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6

R/ Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi, Seigneur

Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien.  Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin   pour l’honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi:   ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ; j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.

Acclamation

Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance. Je ne prends pas plaisir à la mort du méchant, dit le Seigneur. Qu’il se détourne de sa conduite, et qu’il vive! Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance. (cf. Ez 33, 11)

Évangile : Jean 8, 12-20

En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » Les pharisiens lui dirent alors : « Tu te rends témoignage à toi-même, ce n’est donc pas un vrai témoignage. » Jésus leur répondit : « Oui, moi, je me rends témoignage à moi-même, et pourtant mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu, et où je vais ; mais vous, vous ne savez ni d’où je viens, ni où je vais. Vous, vous jugez de façon purement humaine. Moi, je ne juge personne. Et, s’il m’arrive de juger, mon jugement est vrai parce que je ne suis pas seul : j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé.

Or, il est écrit dans votre Loi que, s’il y a deux témoins, c’est un vrai témoignage. Moi, je suis à moi-même mon propre témoin, et le Père, qui m’a envoyé, témoigne aussi pour moi. »

Les pharisiens lui disaient : « Où est-il, ton père ? » Jésus répondit : « Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. » Il prononça ces paroles alors qu’il enseignait dans le Temple, à la salle du Trésor. Et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était pas encore venue.

Prière sur les offrandes :

Accorde-nous, Seigneur, cette grâce : qu’au moment de célébrer l’Eucharistie, les renoncements imposés à notre corps nous permettent de nous présenter devant toi avec un cœur purifié. Par Jésus.

Antienne de communion : Jn 8, 12

« Je suis la lumière du monde, dit le Seigneur, celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres : il aura la lumière de la vie. »

Prière après la communion

Déjà fortifiés par cette Eucharistie, nous te prions encore, Seigneur : que ta grâce nous purifie de nos penchants mauvais, et nous aide à marcher vers toi en suivant joyeusement le Christ. Lui qui.

Méditation

« Où est-il, ton père ? » Philippe, apôtre de Jésus, lui dira : « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. » Humainement parlé, c’est le constat d’un échec. Aussi bien ses disciples que ses contradicteurs ne voient pas en Jésus l’image du Père. Qui me voit voit le Père, répondra-t-il à Philippe. La question qu’on pose à Jésus est un blasphème, car on voudrait mettre au-dessus de Dieu une entité supérieure qui justifierait sa présence et ses actes. Dieu n’a pas besoin que quelqu’un d’autre lui rende témoignage, il est « Je-Suis », principe à l’origine de tout ce qui existe.