Saint Sidoine
vert
Sidoine avait été pris par les corsaires en Irlande et vendu comme esclave aux moines de l’abbaye normande de Jumièges, qui allaient racheter les captifs dans les ports de le l’Angleterre. Ils lui rendirent ainsi sa liberté. Moine lui-même à Jumièges durant quelques années, il fonda à son tour l’abbaye de Saint-Saëns, qui, bien que détruite par les invasions normandes, a laissé son nom à la localité.
Antienne d’ouverture : Ps 87, 2-3
Seigneur, mon Dieu et mon salut, que ma prière parvienne jusqu’à toi, entends-moi qui t’implore.
Prière d’ouverture
Dieu qui es bon et tout-puissant, éloigne de nous tout ce qui nous arrête, afin que sans aucune entrave, ni d’esprit ni de corps, nous soyons libres pour accomplir ta volonté. Par Jésus Christ.
1ère lecture : Phm 7-20
Bien-aimé, ta charité m’a déjà apporté beaucoup de joie et de réconfort, car grâce à toi, frère, les cœurs des fidèles ont trouvé du repos. Certes, j’ai dans le Christ toute liberté de parole pour te prescrire ce qu’il faut faire, mais je préfère t’adresser une demande au nom de la charité : moi, Paul, tel que je suis, un vieil homme et, qui plus est, prisonnier maintenant à cause du Christ Jésus, j’ai quelque chose à te demander pour Onésime, mon enfant à qui, en prison, j’ai donné la vie dans le Christ. Cet Onésime (dont le nom signifie « avantageux ») a été, pour toi, inutile à un certain moment, mais il est maintenant bien utile pour toi comme pour moi. Je te le renvoie, lui qui est comme mon cœur. Je l’aurais volontiers gardé auprès de moi, pour qu’il me rende des services en ton nom, à moi qui suis en prison à cause de l’Évangile. Mais je n’ai rien voulu faire sans ton accord, pour que tu accomplisses ce qui est bien, non par contrainte mais volontiers. S’il a été éloigné de toi pendant quelque temps, c’est peut-être pour que tu le retrouves définitivement, non plus comme un esclave, mais, mieux qu’un esclave, comme un frère bien-aimé : il l’est vraiment pour moi, combien plus le sera-t-il pour toi, aussi bien humainement que dans le Seigneur. Si donc tu estimes que je suis en communion avec toi, accueille-le comme si c’était moi. S’il t’a fait du tort ou s’il te doit quelque chose, mets cela sur mon compte. Moi, Paul, j’écris ces mots de ma propre main : c’est moi qui te rembourserai. Je n’ajouterai pas que toi aussi, tu as une dette envers moi, et cette dette, c’est toi-même. Oui, frère, donne-moi cette satisfaction dans le Seigneur, fais que mon cœur trouve du repos dans le Christ.
Psaume : 145 (146), 6c-7, 8-9a, 9bc-10
R/ Heureux qui s’appuie sur le Seigneur notre Dieu.
Le Seigneur garde à jamais sa fidélité, il fait justice aux opprimés ; aux affamés, il donne le pain ; le Seigneur délie les enchaînés.
Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles, le Seigneur redresse les accablés, le Seigneur aime les justes, le Seigneur protège l’étranger.
Il soutient la veuve et l’orphelin, il égare les pas du méchant. D’âge en âge, le Seigneur régnera : ton Dieu, ô Sion, pour toujours !
Acclamation
Alléluia. Alléluia. Moi, je suis la vigne, et vous les sarments, dit le Seigneur. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit. Alléluia. (Jn 15, 5)
Évangile : Lc 17, 20-25
En ce temps-là, comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le règne de Dieu, il prit la parole et dit : « La venue du règne de Dieu n’est pas observable. On ne dira pas : “Voilà, il est ici !” ou bien : “Il est là !” En effet, voici que le règne de Dieu est au milieu de vous. » Puis il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l’homme, et vous ne le verrez pas. On vous dira : “Voilà, il est là-bas !” ou bien : “Voici, il est ici !” N’y allez pas, n’y courez pas. En effet, comme l’éclair qui jaillit illumine l’horizon d’un bout à l’autre, ainsi le Fils de l’homme, quand son jour sera là. Mais auparavant, il faut qu’il souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par cette génération. »
Prière sur les offrandes
Sur les offrandes que nous présentons, Seigneur, jette un regard de pardon et de paix. Qu’en célébrant la passion de ton Fils, nous entrions de tout cœur dans son mystère. Lui qui.
Antienne de communion : Ps 22, 1-2
Mon berger, c’est le Seigneur: je ne manque de rien. Sur de frais pâturages, il me laisse reposer. Il me mène auprès des eaux tranquilles et me fait revivre.
Prière après la communion
Fortifiés par cette nourriture sainte, nous t’adressons, Seigneur, nos actions de grâce et nous implorons ta miséricorde. Que l’Esprit Saint fasse persévérer dans la droiture ceux qui ont reçu la force d’en haut. Par Jésus.
Méditation
Attendre en même temps ardemment et patiemment, sans prétendre voir arriver la chose ni savoir du tout comment elle surviendra: voilà qui est très difficile. Quand arrivera le Royaume ? demande-t-on avec les pharisiens. Et certains, de se livrer à des calculs. D’autres de clamer : le voilà, il est ici. Non, répond à l’avance Jésus : les questions concernant le moment, le lieu et la manière demeurent à jamais sans réponse, et même sans objet : la surprise sera totale, elle pulvérisera toutes les fausses questions. Mais de cet avenir attendu, les paroles de Jésus nous ramènent aux jours du Fils de l’homme, c’est-à-dire au temps de l’Incarnation : le règne de Dieu est au milieu de vous. Pour le reconnaître, il faudrait que les pharisiens croient et comprennent que ce règne, c’est Jésus lui-même et ce qu’il dit, Jésus et la passion qu’il voit poindre. Aujourd’hui, le Royaume n’est-il pas encore et toujours au milieu de nous? Ne se trouve-t-il pas en germe partout où l’on se souvient des jours du Fils de l’homme, où l’on attend son jour, et où l’on traduit ce souvenir et cette espérance en amour et en ferveur ?