Saint Charles Borromée,
Evêque
Blanc
A vingt-deux ans, Charles Borromée (1538-1584) était cardinal et secrétaire d’Etat de son oncle, le pape Pie IV. Grâce à son action, le concile de Trente fut repris et mené à son terme en 1563. Archevêque de Milan, il se dépensa pour réaliser la réforme prescrite par le concile. Il visita son diocèse avec un zèle pastoral inlassable et se dévoua, au risque de sa vie, lors de la peste de 1576.
Antienne d’ouverture : Ez 34
« Je prendrai soin de mon troupeau, dit le Seigneur ; je lui donnerai moi-même un berger pour le conduire. Et moi, le Seigneur, je serai leur Dieu. »
Prière d’ouverture
Maintiens dans ton peuple, Seigneur, l’esprit qui animait saint Charles Borromée ; ainsi ton Église, sans cesse renouvelée et toujours plus fidèle à l’Évangile, pourra montrer au monde le vrai visage du Christ. Lui qui.
1ère Lecture : Philippiens 2, 1-4
Frères, s’il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres, si l’on s’encourage avec amour, si l’on est en communion dans l’Esprit, si l’on a de la tendresse et de la compassion, alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l’unité. Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux,
mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ; pensez aussi à ceux des autres.
Psaume : 130 (131), 1, 2, 3
R/ Garde mon âme dans la paix
près de toi, Seigneur.
Seigneur, je n’ai pas le cœur fier ni le regard ambitieux ; je ne poursuis ni grands desseins,ni merveilles qui me dépassent.
Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse ; mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère.
Attends le Seigneur, Israël, maintenant et à jamais.
Acclamation : Ps 118, 18
Alléluia. Alléluia. Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, dit le Seigneur. Alléluia. (Mt 11, 28)
Évangile : Luc 14, 12-14
En ce temps-là, Jésus disait au chef des pharisiens qui l’avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour. Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »
Prière sur les offrandes
Regarde, Seigneur, les offrandes apportées à ton autel en souvenir de saint Charles ; de même que tu as fait de lui un évêque remarquable pour sa vigilance et toutes ses vertus pastorales, accorde-nous, par la puissance de ce sacrifice, de porter des fruits en abondance. Par Jésus.
Antienne de communion : Mt 16, 24
« Si quelqu’un veut marcher à ma suite, dit le Seigneur, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive. »
Prière après la communion
Que cette communion, nous t’en prions, Seigneur, nous donne la force d’âme qui rendit saint Charles fidèle à sa mission et débordant de charité. Par Jésus.
Méditation L’Évangile est une école de convivialité. Aussi, Jésus ne veut-il pas nous interdire de recevoir des êtres chers : parents, amis, relations. Mais, dans le discours à son hôte, il insiste sur la gratuité du don. Avec ceux que nous connaissons bien, que nous aimons et qui nous aiment en retour, nous avons déjà notre récompense : l’affection et l’estime de qui appartient à notre cercle familier. Il y a lieu de ne pas oublier ceux qui nous sont plus lointains par la distance ou la condition sociale (sans-abri, immigrés, isolés, etc.). Tous ceux-là, tendus vers nous, représentent le visage et la condition du Christ. C’est par notre attitude à leur égard que nous serons jugés à la « résurrection des justes ». Ici encore, même dans cette perspective ultime, la gratuité demeure. Si nous avons à traduire en actes l’amour envers les hommes nos frères, ce n’est pas pour gagner plus tard une rétribution, mais en réponse à la grâce d’avoir été acceptés et accueillis par Dieu. En d’autres termes, l’évangile de ce jour est un appel à vivre dès à présent la vie de l’amour agissant.