Sainte LARISSA
Violet
Il était diacre et prêchait dans les campagnes quand il fut arrêté pour son prosélytisme. Il se cacha d’abord, puis sortit de sa retraite et se présenta au juge. Il fut condamné par le préfet Lysanias à être brûlé vif, achevant ainsi son glorieux combat pour le Christ.
Antienne d’ouverture
Au nom de Jésus, que tout être vivant dans les cieux, sur la terre et dans l’abîme tombe à genoux. Pour s’être fait obéissant jusqu’à la mort, et la mort sur une croix, Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
Prière d’ouverture
Puisque tu as voulu, Seigneur, que ton Fils fût crucifié pour nous afin de nous arracher au pouvoir de Satan, fais que nous puissions recevoir la grâce de la résurrection. Par Jésus Christ.
1ère lecture : Isaïe 50, 4-9a
Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples, pour que je puisse, d’une parole, soutenir celui qui est épuisé. Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille pour qu’en disciple, j’écoute. Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats. Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ; c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre: je sais que je ne serai pas confondu. Il est proche, Celui qui me justifie. Quelqu’un veut-il plaider contre moi ? Comparaissons ensemble! Quelqu’un veut-il m’attaquer en justice ? Qu’il s’avance vers moi! Voilà le Seigneur mon Dieu, il prend ma défense; qui donc me condamnera?.
Psaume : 68 (69), 8-10, 21-22, 31.33-34
R/ Dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi ; c’est l’heure de ta grâce. (68, 14cb)
C’est pour toi que j’endure l’insulte, que la honte me couvre le visage : je suis un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère. L’amour de ta maison m’a perdu ; on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi.
L’insulte m’a broyé le cœur, le mal est incurable ; j’espérais un secours, mais en vain, des consolateurs, je n’en ai pas trouvé. À mon pain, ils ont mêlé du poison ; quand j’avais soif, ils m’ont donné du vinaigre.
Mais je louerai le nom de Dieu par un cantique, je vais le magnifier, lui rendre grâce. Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête : « Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! » Car le Seigneur écoute les humbles, il n’oublie pas les siens emprisonnés.
Acclamation
Louange à toi, Seigneur, Roi d’éternelle gloire! Salut, ô Christ notre Roi: obéissant au Père, comme l’agneau vers l’abattoir tu te laisses conduire à la croix. Louange à toi, Seigneur, Roi d’éternelle gloire!.
Évangile : Mathieu 26, 14-25
En ce temps-là, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres et leur dit: « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent. Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : «Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? » Il leur dit : « Allez à la ville, chez untel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” » Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrite ils préparèrent la Pâque. Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il déclara: «Amen, je vous le dis: l’un de vous va me livrer. » Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : «Serait-ce moi, Seigneur?» Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là!» Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : «C’est toi-même qui l’as dit ! ».
Prière sur les offrandes
Accueille, Seigneur, le sacrifice que nous t’offrons, et mets en œuvre ta miséricorde : pour qu’en célébrant la passion de ton Fils, nous entrions dans son mystère d’amour. Lui qui…
Antienne de la communion : Mt 20, 26
Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude.
Prière après la communion
Seigneur notre Dieu, accorde-nous de croire vraiment que par la mort de ton Fils, subie autrefois sur le Calvaire, annoncée dans chaque Eucharistie, tu nous as donné la vie éternelle. Par Jésus.
Méditation
La question à la limite narquoise que Judas pose à Jésus à la fin de cet évangile fait bien voir l’hypocrisie, la mesquinerie et la fourberie du faux frère ou du faux ami. Il lui pose cette question, alors qu’il avait déjà entrepris de livrer Jésus à ses ennemis, et que, patiemment, il ne cherchait que l’occasion de le faire (puisqu’il faut beaucoup de temps pour chercher et trouver le moyen de trahir subrepticement un ami ou un frère). Mais bon sang ! Judas ne savait-il pas ce qu’il faisait ? Ou bien ne se doutait-il pas que son deal avec les grands prêtres ferait tourner les choses au vinaigre pour Jésus ? Était-il le jouet ou l’instrument fatal d’un déterminisme en vertu duquel il ne devait et ne pouvait que jouer ce funeste rôle ? La réponse à ces questions est toute simple : on est libre et conscient lorsqu’on fait le mal et pèche ! Il vendra Jésus pour 30 pièces d’argent, soit le prix d’achat et de rachat d’un esclave à ce temps-là. Car Jésus sera bien vendu comme un esclave, pour le rachat de tous les hommes qui sont comme Judas esclaves du péché. Rachetés, fuyons le péché et toute occasion de trahir Jésus.