Saint Rodrigue
et
Saint Salomon de Cordoue
Violet
Ils étaient trois frères vivant à Cordoue sous la domination musulmane. Deux étaient chrétiens et le troisième était musulman. Un jour que Rodrigue descendait en ville, son frère musulman le reconnut et chercha à le convertir à l’Islam. Devant son refus, il l’accusa devant les tribunaux pour apostasie. Ce qui lui valut la condamnation à mort. En prison, il fit la connaissance d’un autre chrétien, Salomon, lui aussi condamné à mort. Ils furent tous deux décapités en 857.
Antienne d’ouverture : Ps 68, 14
Je t’adresse ma prière, Seigneur, c’est l’heure, ô mon Dieu, pour ta grâce. En ton grand amour, réponds-moi,-toi qui peux vraiment me sauver.
Prière d’ouverture
Dieu qui réponds à la pénitence en récompensant les justes et en pardonnant aux pécheurs, prends pitié de nous, écoute-nous ; que l’aveu de nos fautes nous obtienne la grâce de ton pardon. Par Jésus Christ.
1ère lecture : Isaïe 49, 8-15
Ainsi parle le Seigneur : Au temps favorable, je t’ai exaucé, au jour du salut, je t’ai secouru. Je t’ai façonné, établi, pour que tu sois l’alliance du peuple, pour relever le pays, restituer les héritages dévastés et dire aux prisonniers: « Sortez ! » aux captifs des ténèbres: « Montrez-vous ! » Au long des routes, ils pourront paître; sur les hauteurs dénudées seront leurs pâturages. Ils n’auront ni faim ni soif ; le vent brûlant et le soleil ne les frapperont plus. Lui, plein de compassion, les guidera, les conduira vers les eaux vives. De toutes mes montagnes, je ferai un chemin, et ma route sera rehaussée. Les voici : ils viennent de loin, les uns du nord et du couchant, les autres des terres du sud. Cieux, criez de joie ! Terre, exulte! Montagnes, éclatez en cris de joie! Car le Seigneur console son peuple ; de ses pauvres, il a compassion. Jérusalem disait : « Le Seigneur m’a abandonnée, mon Seigneur m’a oubliée. » Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas.
Psaume : 144 (145), 8-9, 13cd-14, 17-18
R/Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour. 144, 8
Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour; la bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres.
Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit, fidèle en tout ce qu’il fait. Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent, il redresse tous les accablés.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies, fidèle en tout ce qu’il fait. Il est proche de ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité.
Acclamation
Gloire à toi, Seigneur, honneur, puissance et majesté ! Moi, je suis la résurrection et la vie, dit le Seigneur. Celui qui croit en moi ne mourra jamais. Gloire à toi, Seigneur, honneur, puissance et majesté ! (cf. Jn 11, 25a.26)
Évangile : Jean 5, 17-30
En ce temps-là, après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara aux Juifs : « Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre.» C’est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le tuer, car non seulement il ne respectait pas le sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l’égal de Dieu. Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait : « Amen, amen, je vous le dis: le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. Car le Père aime le Filet lui montre tout ce qu’il fait. Il lui montrera des œuvres plus grandes encore, si bien que vous serez dans l’étonnement. Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut. Car le Père ne juge personne: il a donné au Fils tout pouvoir pour juger, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui ne rend pas honneur au Fils ne rend pas non plus honneur au Père, qui l’a envoyé. Amen, amen, je vous le dis : qui écoute ma parole et croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car déjà il passe de la mort à la vie. Amen, amen, je vous le dis : l’heure vient – et c’est maintenant – où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi va-t-il donné au Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même ; et il lui a donné pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme. Ne soyez pas étonnés ; l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix ; alors, ceux qui ont fait le bien sortiront pour ressusciter et vivre, ceux qui ont fait le mal, pour ressusciter et être jugés. Moi, je ne peux rien faire de moi-même ; je rends mon jugement d’après ce que j’entends, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. »
Prière sur les offrandes
Que la puissance de ce sacrifice, nous t’en prions, Seigneur, nous débarrasse de tout vieillissement : qu’elle renouvelle en nous la vie et nous apporte le salut. Par Jésus.
Antienne de la communion : Ps 22, 1-2
Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour condamner le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Prière après la communion : Jn 3, 17
Ne permets pas Seigneur que ce dont du ciel vienne à comdané ceux qui l’ont recu, puisque tu l’as préparer pour guérir tes fidèle.
Méditation
L’amour de Dieu pour ses fidèles est aussi tenace que celui d’une mère pour l’enfant de ses entrailles ; il n’a pas de cesse, il est de tout temps. Le Seigneur le montre éminemment aux hommes, lorsque son Fils Jésus guérit en tout temps, même le jour du sabbat. S’il y a un temps de sabbat pour chômer de tout ouvrage, y a-t-il aussi un temps pour cesser d’accomplir l’œuvre de Dieu en faisant du bien et en libérant l’homme ? Les œuvres du Père que Jésus accomplit attestent bien de ce qu’il vient de lui et est de lui. À défaut de le croire, lui, il faudrait croire au moins ces œuvres, et nous ouvrir ainsi à l’action de Dieu dans nos vies.