Prêtre et Docteur de l’Eglise
O Oriens !
Pierre Kanijs, dont le nom fut latinisé en Canisius (1521-1597), naquit à Nimègue. Jésuite, prêtre en 1546, il créa de nombreux collèges et travailla, par sa prédication et ses écrits de controverse, à répandre la foi catholique et à rétablir l’unité dans l’Église. On l’a appelé ‘’le nouveau Boniface’’. Il composa des catéchismes, si adaptés à leur but qu’en Allemagne on désignait un catéchisme par le mot ‘’ Canisius’’.
Antienne d’ouverture : Is 7, 14 : 8, 10
Voici venir le Seigneur Souverain : il aura pour nom Emmanuel car il sera : « Dieu avec nous ».
Prière d’ouverture
Écoute avec bonté, Seigneur, la prière de ton peuple qui se réjouit de la venue de ton Fils en notre chair ; puissions-nous obtenir le bonheur de la vie éternelle quand il viendra dans sa gloire. Lui qui règne.
1ère lecture: Cantique des Cantiques 2, 8-14
La voix de mon bien-aimé ! C’est lui, il vient… Il bondit sur les montagnes, il court sur les collines, mon bien- aimé, pareil à la gazelle, au faon de la biche. Le voici, c’est lui qui se tient derrière notre mur: il regarde aux fenêtres, guette par le treillage. Il parle, mon bien-aimé, il me dit : Lève- toi, mon amie, ma toute belle, et viens…Vois, l’hiver s’en est allé, les pluies ont cessé, elles se sont enfuies. Sur la terre apparaissent les fleurs, le temps des chansons est venu et la voix de la tourterelle s’entend sur notre terre. Le figuier a formé ses premiers fruits, la vigne fleurie exhale sa bonne odeur. Lève- toi, mon amie, ma toute belle, et viens… Ma colombe, dans les fentes du rocher, dans les retraites escarpées, que je voie ton visage, que j’entende ta voix ! Ta voix est douce et ton visage, charmant.
Psaume : 32 (33), 2-3, 11-12, 20-21
R/ Criez de joie pour le Seigneur, cf. 32, 1a.3a chantez-lui le cantique nouveau.
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, jouez pour lui sur la harpe à dix cordes. Chantez-lui le cantique nouveau, de tout votre art soutenez l’ovation.
Le plan du Seigneur demeure pour toujours, les projets de son cœur subsistent d’âge en âge. Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !
Nous attendons notre vie du Seigneur : il est pour nous un appui, un bouclier. La joie de notre cœur vient de lui, notre confiance est dans son nom très saint.
Acclamation
Alléluia. Alléluia. Viens, Emmanuel, notre Législateur et notre Roi ! Sauve- nous, Seigneur notre Dieu. Alléluia.
Évangile : Luc 1, 39-45
En ces jours- là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est- il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Prière sur les offrandes
Seigneur, tu as donné ces présents à ton Eglise pour quelle puisse te les offrir : daigne les accueillir favorablement ; qu’ils deviennent, par ta puissance, le sacrement de notre salut. Par Jésus.
Antienne de communion : cf. Lc 1, 45
Bienheureuse, toi qui as cru à l’accomplissement des paroles qui te furent dites de la part du Seigneur.
Prière après la communion
Que cette communion, Seigneur, garde a jamais ton peuple ; qu’elle nous attache là ton service, et nous obtienne le salut de l’âme et du corps. Par Jésus.
Méditation
La visitation de la Vierge Marie à sa cousine Elisabeth est aussi la rencontre du nouveau avec l’ancien, en Jésus Dieu fait toute chose nouvelle. Marie se rendit en hâte vers la maison de Zacharie pour rencontrer sa sœur. Toutes les deux sont dans l’attente. Le temps de l’Avent est le temps de l’attente, attente d’une rencontre entre deux mondes, entre deux générations. Dieu qui se rend présent et se donne, et l’homme qui a la nostalgie du vrai amour et accueille cette présence, cet amour dont l’absence rend tout stérile, mais que la présence inaugure un printemps de vie. En ce sens, le livre de Cantique des cantiques présente Dieu justement comme le « bien-aimé » qui va à la rencontre de sa « bien-aimée ». Oui, quelles distances Dieu a dû franchir, pour venir jusqu’à nous. Pas seulement des « montagnes et des collines », mais la distance infinie de la divinité à l’humanité. Aucun obstacle n’arrête Dieu dans son plan salutaire pour l’homme. Il bondit, il vient. Dieu aime et désire l’humanité. Nous avons, nous aussi le devoir d’aimer ce que Dieu aime : la vie humaine, chef-d’œuvre de son Intelligence et de son Amour.