SAINT DENIS, Evêque,
et ses compagnons, Martyrs
SAINT JEAN LEONARDI
A ne pas confondre avec Denis que convertit saint Paul, ni avec celui qui écrivit, au 5e siècle, des œuvres mystiques longtemps attribuées à Denis l’Aréopagite. Vers 258, Denis, premier évêque de Lutèce, le futur Paris, mourut, avec le prêtre Eleuthère et le diacre Rustique sur la colline de Montmartre (mont des martyrs). La basilique où furent ensevelis les rois de France fut bâtie sur le tombeau de celui qui apporta à Paris la lumière de l’Evangile.
Antienne d’ouverture : Est 13,
Tout dépend de ta volonté, Seigneur, et rien ne peut lui résister: C’est toi qui as fait le ciel et la terre et les merveilles qu’ils contiennent. Tu es le Maître de l’univers.
Prière d’ouverture
Dans ton amour inépuisable, Dieu éternel et tout-puissant, tu combles ceux qui t’implorent, bien au-delà de leurs mérites et de leurs désirs. Répands sur nous ta miséricorde en délivrant notre conscience de ce qui l’inquiète et en donnant plus que nous n’osons demander. Par Jésus.
1ère lecture : Jonas 1, 1 – 2, 1.11
La parole du Seigneur fut adressée à Jonas, fils d’Amittaï : « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, et proclame que sa méchanceté est montée jusqu’à moi.» Jonas se leva, mais pour s’enfuir à Tarsis, loin de la face du Seigneur. Descendu à Jaffa, il trouva un navire en partance pour Tarsis. Il paya son passage et s’embarqua pour s’y rendre, loin de la face du Seigneur. Mais le Seigneur lança sur la mer un vent violent, et il s’éleva une grande tempête, au point que le navire menaçait de se briser. Les matelots prirent peur ; ils crièrent chacun vers son dieu et, pour s’alléger, lancèrent la cargaison à la mer. Or, Jonas était descendu dans la cale du navire, il s’était couché et dormait d’un sommeil mystérieux. Le capitaine alla le trouver et lui dit : «Qu’est-ce que tu fais ? Tu dors? Lève-tôt ! Invoque ton dieu. Peut-être que ce dieu s’occupera de nous pour nous empêcher de périr. » Et les matelots se disaient entre eux: «Tirons au sort pour savoir à qui nous devons ce malheur. »Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Jonas. Ils lui demandèrent: « Dis-nous donc d’où nous vient ce malheur. Quel est ton métier ? D’où viens-tu ? Quel est ton pays ? De quel peuple es-tu ? » Jonas leur répondit : « Je suis hébreu, moi, je crains le Seigneur, le Dieu du ciel, qui a fait la mer et la terre ferme. » Les matelots furent saisis d’une grande peur et lui dirent : « Qu’est-ce que tu as fait là ? »Car ces hommes savaient, d’après ce qu’il leur avait dit, qu’il fuyait la face du Seigneur. Ils lui demandèrent: « Qu’est-ce que nous devons faire de toi, pour que la mer se calme autour de nous?» Car la mer était de plus en plus furieuse. Il leur répondit: « Prenez-moi, jetez-moi à la mer, pour que la mer se calme autour de vous. Car, je le reconnais, c’est à cause de moi que cette grande tempête vous assaille. » Les matelots ramèrent pour regagner la terre, mais sans y parvenir, car la mer était de plus en plus furieuse autour d’eux. Ils invoquèrent alors le Seigneur : «Ah ! Seigneur, ne nous fais pas mourir à cause de cet homme, et ne nous rends pas responsables de la mort d’un innocent, car toi, tu es le Seigneur: ce que tu as voulu, tu l’as fait.» Puis ils prirent Jonas et le jetèrent à la mer. Alors la fureur de la mer tomba. Les hommes furent saisis par la crainte du Seigneur ; ils lui offrirent un sacrifice accompagné de vœux. Le Seigneur donna l’ordre à un grand poisson d’engloutir Jonas. Jonas demeura dans les entrailles du poisson trois jours et trois nuits. Alors le Seigneur parla au poisson, et celui-ci rejeta Jonas sur la terre ferme.
Cantique : Jonas 2, 3, 4, 5, 8
R/ Tu retires ma vie de la fosse, Seigneur mon Dieu.
Dans ma détresse, je crie vers le Seigneur, et lui me répond ; du ventre des enfers j’appelle : tu écoutes ma voix.
Tu m’as jeté au plus profond du cœur des mers, et le flot m’a cerné ; tes ondes et tes vagues ensemble ont passé sur moi.
Et je dis : me voici rejeté de devant tes yeux ; pourrai-je revoir encore ton temple saint ?
Quand mon âme en moi défaillait, je me souvins du Seigneur ; et ma prière parvint jusqu’à toi dans ton temple saint.
Acclamation
Alléluia. Alléluia. Je vous donne un commandement nouveau, dit le Seigneur: « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. » Alléluia. (cf. Jn 13, 34)
Évangile : Luc 10, 25-37
En ce temps-là, voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant: « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle?» Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit? Et comment lis-tu ? » L’autre répondit : «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. Jésus lui dit: « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras.» Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain?» Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.” Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répondit: « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »
Prière sur les offrandes
Accepte, Seigneur, le sacrifice que tu nous as donné. Dans les mystères que nous célébrons pour te rendre grâce, sanctifie les hommes que tu as sauvés par ton Fils. Lui qui.
Antienne de communion : Lm 3, 25
Le Seigneur est bon pour ceux qui se tournent vers lui, pour ceux qui le recherchent.
Prière après la communion
Accorde-nous, Seigneur notre Dieu, de trouver dans cette communion notre force et notre joie, afin que nous puissions devenir ce que nous avons reçu : le corps du Christ. Lui qui.
Méditation
« Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? » La question est celle de la vie, la réponse celle de l’amour : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur… et ton prochain comme toi-même. » La vie et l’amour sont intimement liés. L’amour est plus qu’un commandement : il est source de vie pour celui qui aime et est aimé, il transforme la vie de l’un comme de l’autre. L’amour peut certes se traduire par des sentiments, si beaux et nobles soient-ils. Mais l’amour vrai implique les actes et pratiques. « Fais ainsi et tu auras la vie. » Le bon Samaritain a sauvé la vie de l’homme et sa propre vie s’en est trouvée transformée. L’amour du prochain n’est pas une option facultative ; il ne fait qu’un avec le commandement de l’amour de Dieu : « Celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, ne peut aimer Dieu qu’il ne voit pas. » Si nous voulons avoir part à la Vie éternelle, il nous faut apprendre à nous arrêter au bord de la route et à devenir les « prochains » des uns pour les autres.