SAINT SIXTE II, Pape,
et ses compagnons, Martyrs
SAINT GAETANG,Prêtre
Elu pape en 257, Sixte célébrait la liturgie au cimetière de Calliste, le 6 août 258, quand il fut arrêté et décapité sur place, avec quatre de ses diacres. Trois autres diacres, dont Laurent (10 août), furent victimes de la même persécution de Valérien.
Antienne d’ouverture : Ps 69, 2. 6
Viens me délivrer, Seigneur, Dieu, viens vite à mon secours. Tu es mon aide et mon libérateur, Seigneur, ne tarde pas.
Prière d’ouverture
Assiste tes enfants, Seigneur, et montre à ceux qui t’implorent ton inépuisable bonté. C’est leur fierté de t’avoir pour Créateur et Providence, restaure pour eux ta création, et l’ayant renouvelée, protège-la. Par Jésus.
1ère lecture : Nombres 11, 4b-15
En ces jours-là, dans le désert, les fils d’Israël se remirent à pleurer: « Ah ! qui donc nous donnera de la viande à manger ? Nous nous rappelons encore le poisson que nous mangions pour rien en Égypte, et les concombres, les melons, les poireaux, les oignons et l’ail ! Maintenant notre gorge est desséchée ; nous ne voyons jamais rien que de la manne ! » La manne était comme des grains de coriandre, elle ressemblait à de l’ambre jaune. Le peuple se dispersait pour la recueillir; puis on la broyait sous la meule, ou on l’écrasait au pilon ; enfin on la cuisait dans la marmite et on en faisait des galettes. Elle avait le goût d’une friandise à l’huile. Lorsque, pendant la nuit, la rosée descendait sur le camp, la manne descendait sur elle. Moïse entendit pleurer le peuple, groupé par clans, chacun à l’entrée de sa tente. Le Seigneur s’enflamma d’une grande colère. Cela déplut à Moïse, et il dit au Seigneur : « Pourquoi traiter si mal ton serviteur ? Pourquoi n’ai-je pas trouvé grâce à tes yeux que tu m’aies imposé le fardeau de tout ce peuple ? Est-ce moi qui ai conçu tout ce peuple, est-ce moi qui l’ai enfanté, pour que tu me dises : “Comme on porte un nourrisson, porte ce peuple dans tes bras jusqu’au pays que j’ai juré de donner à tes pères” ? Où puis-je trouver de la viande pour en donner à tout ce peuple, quand ils viennent pleurer près de moi en disant: “Donne-nous de la viande à manger”? Je ne puis, à moi seul, porter tout ce peuple: c’est trop lourd pour moi. Si c’est ainsi que tu me traites, tue-moi donc ; oui, tue-moi, si j’ai trouvé grâce à tes yeux. Que je ne voie pas mon malheur! »
Psaume : 80 (81), 12-15, 16-17
R/ C’est moi, le Seigneur ton Dieu! Ouvre ta bouche, moi, je l’emplirai!
« Mon peuple n’a pas écouté ma voix, Israël n’a pas voulu de moi. Je l’ai livré à son cœur endurci : qu’il aille et suive ses vues !
« Ah ! Si mon peuple m’écoutait, Israël, s’il allait sur mes chemins ! Aussitôt j’humilierais ses ennemis, contre ses oppresseurs je tournerais ma main.
« Mes adversaires s’abaisseraient devant lui ; tel serait leur sort à jamais ! Je le nourrirais de la fleur du froment, je le rassasierais avec le miel du rocher! »
Acclamation
Alléluia. Alléluia. L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Alléluia. (Mt 4, 4b)
Évangile : Mt 14, 13-21
En ce temps-là, quand Jésus apprit la mort de Jean le Baptiste, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades. Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent: «L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! » Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. » Jésus dit : « Apportez-les-moi. » Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient: cela faisait douze paniers pleins. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.
Prière sur les offrandes
Dans ta bonté, Seigneur, sanctifie ces dons. Accepte le sacrifice spirituel de cette eucharistie, et fais de nous-mêmes une éternelle offrande à ta gloire. Par Jésus.
Antienne de communion : Sg 16, 20
Tu nous donnes, Seigneur, la vraie manne, ce pain venu du ciel qui comble tous les désirs.
Prière après la communion
Seigneur, entoure d’une constante protection ceux que tu as renouvelés par le pain du ciel. Puisque tu ne cesses de les réconforter, rends-les dignes de l’éternel salut. Par Jésus.
Méditation
Voici l’unique miracle à être rapporté par les quatre évangiles, en raison de son lien évident avec l’Eucharistie. Les verbes utilisés dans cet épisode (prendre, prononcer, rompre, donner) sont ceux que l’on retrouve dans le récit de l’institution de l’Eucharistie. Ce miracle présente d’autres points communs avec l’Eucharistie : il se produit au sein d’une communauté ; il porte sur la transformation d’aliments quotidiens, de première nécessité ; c’est un signe de l’abondance des dons de Dieu. Pourtant, le don eucharistique est infiniment plus grand : c’est le corps et le sang du Christ lui-même. Puissions-nous être reconnaissant et entrer plus profondément dans ce grand mystère.