VENDREDI 28 AVRIL

SAINT Pierre Chanel,

Prêtre et Martyr

Prêtre du diocèse de Belley, Pierre Chanel (1803-1841) fut un des premiers Maristes. Sur son désir, il fut envoyé en mission en Polynésie. Son action, apparemment stérile pendant trois ans, commençait à porter des fruits, quand la réaction païenne provoqua le meurtre du missionnaire. Mais ce martyre fut aussitôt suivi par la conversion de l’île de Futuna où Pierre Chanel avait vécu.

Antienne  d’ouverture : Ap 5, 12

Il est digne, l’Agneau immolé, de recevoir puissance, divinité, sagesse, force et honneur, alléluia.

Prière  d’ouverture

Nous t’en prions, Dieu tout-puissant, nous qui avons reçu la grâce de savoir que le Christ est ressuscité : que ton Esprit d’amour nous fasse vivre une vie nouvelle. Par Jésus.

1ère lecture : Ac 9, 1-20

En ces jours-là, Saul était toujours animé d’une rage meurtrière contre les disciples du Seigneur. Il alla trouver le grand prêtre et lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas, afin que, s’il trouvait des hommes et des femmes qui suivaient le Chemin du Seigneur, il les amène enchaînés à Jérusalem. Comme il était en route et approchait de Damas, soudain une lumière venant du ciel l’enveloppa de sa  clarté. Il fut précipité à terre ; il entendit une voix qui lui disait : « Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? » Il demanda : « Qui es-tu, Seigneur ? » La voix répondit : « Je suis Jésus, celui que tu persécutes. Relève-toi et entre dans la ville : on te dira ce que tu dois faire.» Ses compagnons de route s’étaient arrêtés, muets de stupeur : ils entendaient la voix, mais ils ne voyaient personne. Saul se releva de terre et, bien qu’il eût les yeux ouverts, il ne voyait rien. Ils le prirent par la main pour le faire entrer à Damas. Pendant trois jours, il fut privé de la vue et il resta sans manger ni boire. Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananie. Dans une vision, le Seigneur lui dit : « Ananie ! » Il répondit : « Me voici, Seigneur. » Le Seigneur reprit : « Lève-toi, va dans la rue appelée rue Droite, chez Jude : tu  demanderas un homme de Tarse nommé Saul. Il est en prière, et il a eu cette vision : un homme, du nom d’Ananie, entrait et lui imposait les mains pour lui rendre la vue. » Ananie répondit : « Seigneur, j’ai beaucoup entendu parler de cet homme, et de tout le mal qu’il a fait subir à tes fidèles à Jérusalem. Il est ici, après avoir reçu de la part des grands prêtres le pouvoir d’enchaîner tous ceux qui invoquent ton nom. » Mais le Seigneur lui dit : « Va! car cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations, des rois et des fils d’Israël. Et moi, je lui montrerai tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom.» Ananie partit donc et entra dans la maison. Il imposa les mains à Saul, en disant : « Saul, mon frère, celui qui m’a envoyé, c’est le Seigneur, c’est Jésus qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais. Ainsi, tu vas retrouver la vue, et tu seras rempli d’Esprit Saint. » Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles, et il retrouva la vue. Il se leva, puis il fut baptisé. Alors il prit de la nourriture et les forces lui revinrent. Il passa quelques jours à Damas avec les disciples et, sans plus attendre, il proclamait Jésus dans les synagogues, affirmant que celui-ci est le Fils de Dieu.

Psaume : 116 (117), 1, 2

R/ Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile

Louez le Seigneur, tous les peuples ; fêtez-le, tous les pays !

Son amour envers nous s’est montré le plus fort ; éternelle est la fidélité du Seigneur !

Acclamation

Alléluia. Alléluia. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui, dit le Seigneur. Alléluia. (Jn 6, 56)

Evangile : Jn 6, 52-59

En ce temps-là, les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » Voilà ce que Jésus a dit alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm. 

Prière  sur  les  offrandes

Dans ta bonté, Seigneur, sanctifie ces dons ; accepte le sacrifice spirituel de cette Eucharistie, et fais de nous- mêmes une éternelle offrande à ta gloire. Par Jésus.

Antienne  de  communion

Celui que l’on avait crucifié, il est vivant pour toujours, et il nous a rachetés, alléluia.

Prière  après  la  communion

Nous venons de communier, Seigneur, au don sacré du corps et du sang de ton Fils, et nous te prions humblement: que cette Eucharistie, offerte en mémoire de Lui, comme il nous a dit de le faire, augmente en nous la charité. Par Jésus.

Méditation

L’affirmation de Jésus est pour les juifs un scandale. Comment peut-il nous donner sa chair à manger. Cette vérité reste troublante. On peut donc comprendre que beaucoup aient arrêtés de suivre Jésus en ce moment-là ! Le corps et sang de Jesus sont la communion profonde dans la totalité de la personne de Jésus. L’insistance de Jésus sur la nécessité de manger sa chair et boire son sang exprime une vérité radicale : c’est en Jésus-Christ que le salut et la vie éternelle sont donnés. Il ne peut en être autrement. Ces propos constituent le cœur de notre foi. Il n’y a pas d’Eglise sans l’eucharistie et la vie véritable n’est donnée que par le don de la vie même de Jésus. C’est un mystère à croire, à contempler et à en vivre. Au final, la pratique de l’Eucharistie en effet, nous conduit à vivre par Jésus comme dit Saint Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi mais le Christ qui vit en moi » (Gal.2, 20)