SAMEDI 18 MARS
Saint Cyrille de Jérusalem,
Evêque et Docteur de l’Eglise
C’est un spécialiste de la catéchèse des adultes qui, vers 350, devint évêque de Jérusalem, sa ville natale. Cyrille (313-386) avait préparé les candidats au baptême en leur expliquant, d’une manière directe et très simple, les mystères de la foi et les sacrements de l’initiation chrétienne. Ses Catéchèses, qui sont parvenues jusqu’à nous, sont le vivant écho de sa parole.
Antienne d’ouverture : Lc 18, 13
Le publicain se tenait à distance, se frappait la poitrine en priant : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ».
Prière d’ouverture
En célébrant avec joie la liturgie de ce Carême, nous te supplions, Seigneur ; nous vivons déjà du mystère de Pâques, accorde-nous le bonheur d’en goûter pleinement les fruits. Par Jésus.
1ère lecture : Osée 6, 1-6
Venez, retournons vers le Seigneur ! il a blessé, mais il nous guérira ; il a frappé, mais il nous soignera. Après deux jours, il nous rendra la vie ; il nous relèvera le troisième jour : alors, nous vivrons devant sa face. Efforçons-nous de connaître le Seigneur : son lever est aussi sûr que l’aurore; il nous viendra comme la pluie, l’ondée qui arrose la terre. – Que ferai- je de toi, Éphraïm ? Que ferai- je de toi, Juda ? Votre fidélité, une brume du matin, une rosée d’aurore qui s’en va. Voilà pourquoi j’ai frappé par mes prophètes, donné la mort par les paroles de ma bouche: mon jugement jaillit comme la lumière. Je veux la fidélité, non le sacrifice, la connaissance de Dieu plus que les holocaustes.
Psaume : 50 (51), 3-4, 18-19, 20
R/ Tu veux la fidélité, Seigneur, non le sacrifice. (cf. Os 6, 6a).
1. Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché. Lave- moi tout entier de ma faute, purifie- moi de mon offense.
2. Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste. Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.
3. Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem. Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes sur ton autel.
Acclamation
Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie. Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur. Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie. cf. Ps 94, 8a.7d
Évangile : Lc 18, 9-14
En ce temps- là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est- à- dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui- même: “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre- toi favorable au pécheur que je suis !” Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »
Prière sur les offrandes
Dieu qui nous dispenses la grâce, pour que nous approchions de tes mystères avec un cœur purifié, donne-nous de savoir répondre à ta grâce en confessant que tout vient de toi. Par Jésus.
Antienne de communion : Ps 102
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits, car il pardonne toutes tes offenses.
Prière après la communion
Dans ta miséricorde, Seigneur notre Dieu, tu ne cesses de nous combler par tes sacrements : donne- nous de les célébrer chaque jour avec respect et de les recevoir avec foi. Par Jésus.
Méditation
Bienaimés de Dieu, en ce jour, c’est un enseignement fort que Jésus donne à tous ceux qui se disent saints et mènent leur existence les yeux braqués sur la vie des autres au lieu de s’occuper de leur propre vie et de la destinée de celle-ci. Dieu ne nous a pas envoyé sur terre perdre notre temps à de vaines comparaisons. Vivre en nous donnant bonne conscience que nous sommes meilleurs que les autres est un chemin qui mène droit à la perdition, car, c’est une attitude qui nous éloigne de la vérité. Elle nous aveugle. Cela ne nous permet pas de voir que nous sommes, nous aussi, passibles d’erreurs, de péchés, de manquements, et que par conséquent, nous devons nous amender. Faisons donc attention de peur que l’esprit d’orgueil et de suffisance ne nous égare. Savoir reconnaitre ses limites et ses torts, nous permet d’avancer dans la vie. Cela nous justifie en Dieu.