04
Novembre
Saint Charles Borromée, évêque
Blanc
A vingt-deux ans, Charles Borromée (1538-1584) était cardinal et secrétaire d’Etat de son oncle, le pape Pie IV. Grâce à son action, le concile de Trente fut repris et mené à son terme en 1563. Archevêque de Milan, il se dépensa pour réaliser la réforme prescrite par le concile. Il visita son diocèse avec un zèle pastoral inlassable et se dévoua, au risque de sa vie, lors de la peste de 1576. Exigeant et ferme, il entraînait par son exemple et fut pris pour modèle par beaucoup d’évêques, notamment par François de Sales.
Antienne d’ouverture : Ez 34, 11. 23-24
« Je prendrai soin de mon troupeau, dit le Seigneur ; je lui donnerai moi-même un berger pour le conduire. Et moi, le Seigneur, je serai leur Dieu. »
Prière d’ouverture
Maintiens dans ton peuple, Seigneur, l’esprit qui animait saint Charles Borromée ; ainsi ton Église, sans cesse renouvelée et toujours plus fidèle à l’Évangile, pourra montrer au monde le vrai visage du Christ. Lui qui.
Première Lecture : Rm 14, 7-12
Frères, aucun d’entre nous ne vit pour soi- même, et aucun ne meurt pour soi- même : si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Ainsi, dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur. Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants. Alors toi, pourquoi juger ton frère ? Toi, pourquoi mépriser ton frère ? Tous, en effet, nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu. Car il est écrit : Aussi vrai que je suis vivant, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, et toute langue proclamera la louange de Dieu. Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi- même.
Psaume : Ps 26 (27), 1, 4, 13-14
R/ J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants.
1. Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais- je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais- je ?
2. J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m’attacher à son temple.
3. J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur.»
Acclamation
Alléluia. Alléluia. Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, dit le Seigneur, et moi, je vous procurerai le repos. Alléluia. (Mt 11, 28)
Évangile : Luc 15, 1-10
En ce temps- là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne- t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez- vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue!” Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion. Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va- t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez- vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !” Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »
Prière sur les offrandes
Regarde, Seigneur, les offrandes apportées à ton autel en souvenir de saint Charles ; de même que tu as fait de lui un évêque remarquable pour sa vigilance et toutes ses vertus pastorales, accorde-nous, par la puissance de ce sacrifice, de porter des fruits en abondance. Par Jésus.
Antienne de communion : Mt 16, 24
« Si quelqu’un veut marcher à ma suite, dit le Seigneur, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive. »
Prière après la communion
Que cette communion, nous t’en prions, Seigneur, nous donne la force d’âme qui rendit saint Charles fidèle à sa mission et débordant de charité. Par Jésus.
Méditation
L’Evangile d’aujourd’hui nous parle de la joie de Dieu qui se répand à cause de notre conversion: une joie qui cherche toujours à être partagée. Le Christ n’est pas venu pour nous condamner mais pour nous délivrer de nos péchés. Il est venu pour que nous ayons la vie en plénitude. La seule chose qu’il exige de nous c’est de reconnaître nos misères et les lui apporter avec confiance. Dieu ne repousse pas un cœur qui se tourne vers lui en toute humilité. Sa miséricorde est infini et son amour éternel. Il ne se lasse jamais de nous pardonner. Que le Seigneur dissipe de nos cœurs tout esprit d’orgueil et nous donne la grâce d’être des vrais miroirs de sa miséricorde.